Si nous interrogions au hasard les gens dans la rue, soyons sûr qu’une majorité identifierait la CGT comme « le syndicat qui dit toujours non, le syndicat qui fait grève ». Pourtant, force est de constater que cette réputation (qui n’est pas pour nous déplaire en termes d’incarnation d’un syndicalisme de lutte) est fausse, les chiffres sont incontestables : la CGT signe plus de 80% des accords d’entreprises chaque année, ses élu.es siègent systématiquement dans les instances où ils/elles sont élu.es, nous participons à de très rares exceptions à l’ensemble des négociations collectives et refusons la politique de « la chaise vide ». S’inscrire dans cette démarche appelle à mettre en œuvre un travail syndical important : construire avec les salarié.es les revendications, analyser les dossiers de la direction et/ou du patronat, faire des réunions préparatoires, écrire des comptes rendus et des tracts pour rendre compte aux salarié.es, lorsque cela est possible, réunir les salarié.es et décider collectivement comment mettre en place un rapport de force car il est une chose de sûr : les meilleures négociations sont celles qui se déroulent avec l’appui d’un rapport de force, et donc d’une mobilisation large des salarié.es !
Sabine Alexis
Secrétaire fédérale