À quelques jours de la journée internationale de luttes pour les droits des femmes (8 mars), je m’interroge sur les causes de l’injustice persistante qu’est l’inégalité entre les femmes et les hommes. Elle est sans doute une des plus fortement ancrées dans les esprits, une certitude que rien ne saurait contrarier. De tout temps et de « mémoire d’homme » (c’est bien le cas de le dire), l’inégalité de genre serait naturelle. Dans notre société moderne, au sein d’un des pays les plus développés comme l’est la France, nous n’arrivons toujours pas à imposer ce qui devrait pourtant « couler de source » : les femmes sont toujours moins payées que les hommes, elles occupent des métiers moins considérés bien qu’essentiels, elles subissent le temps partiel et sacrifient leur carrière du fait de déséquilibres persistants dans l’attribution des tâches ménagères et l’éducation des enfants… Cela était déjà vrai il y a plus de 50 ans, que convient-il de faire pour que nous soyons la génération qui, enfin, impose l’égalité à tous les niveaux de la société ? Cela passe sans aucun doute par déconstruire ce que l’on a mis dans la tête des hommes en termes de valorisation du patriarcat, un travail sur soi-même afin de transmettre à nos enfants des valeurs et surtout des comportements qui fassent de l’égalité femme/homme, au travail et dans la société, une réalité.
Jacques ELIEZ – Secrétaire fédéral, membre de la direction confédérale