Celles et ceux qui ont déjà participé à des négociations salariales le savent : souvent, pour ne pas dire systématiquement, ce type de négociation consiste, pour le patronat, à nous expliquer les difficultés insurmontables qu’ils ont et qui ne permettent pas d’augmenter les salaires et d’insister sur notre irresponsabilité à revendiquer une augmentation ! Ils nous donnent du travail et nous paient, c’est déjà sympa de leur part… Par un discours bien rodé, il inverse le rapport entre Travail et Capital, alors que c’est bien notre travail et lui seul qui crée les richesses. Revendiquer de ne pas perdre de pouvoir d’achat, c’est la base. Pour cela, il faut que l’évolution de nos salaires soit à minima indexée sur celle de l’inflation. Mais ce qu’il nous faut surtout, c’est mieux vivre des fruits de notre travail et cela appelle à des augmentations significatives ! L’argent existe, pour preuve, les milliards offerts aux entreprises sans contrôle de l’utilisation de ces fonds et aussi l’enrichissement honteux des plus fortunés. Ce qui coûte à l’entreprise, ce n’est pas le poids des salaires, mais bien celui de la rémunération des actionnaires… Jusqu’à quand ?
Sébastien DAVY-FAVRE – Secrétaire fédéral