Bien loin de répondre aux aspirations majoritairement exprimées dans les urnes pour un changement de politique, le nouveau gouvernement, adoubé par l’extrême-droite, se compose des grands perdants des élections législatives et européennes issus de la droite dure… nous sommes loin du front républicain et de l’exigence de progrès social exprimé par les citoyen-ne-s !
Le parcours politique du nouveau ministre délégué aux transports – monsieur François Durovray – ne laisse planer aucun doute sur sa vision strictement libérale de l’organisation des transports collectifs. Son implication forte au sein d’île de France Mobilité nous fait craindre une accélération de la libéralisation du transport de voyageurs au détriment des usagers et des salarié-e-s en charge du service public.
Saura-t-il s’opposer aux injonctions du patronat du secteur routier de marchandise pour l’octroi d’exonérations de cotisations sociales et de TVA sur les produits pétroliers… et ce, malgré ses prises de position pour une taxe poids lourds et contre les méga-camions ?
La CGT réaffirme qu’il faut cesser ces politiques nuisibles à l’emploi et aux salaires en menant des politiques de luttes contre le dumping social, notamment par la mise en place d’une Tarification Sociale et Écologique Obligatoire (TSEO), afin de financer le juste coût du transport.
Les politiques de transports, comme d’aménagement du territoire devraient être réorientées vers la réponse aux attentes des populations et des collectivités, la politique réactionnaire qui sera menée par ce gouvernement fantoche marquera à coup sûr, un accroissement des inégalités d’accès aux transports pour les populations, particulièrement en zones rurales et périurbaines.
La politique des transports, c’est aussi une question de politique industrielle, de filière et donc d’investissement massif dans les projets de renforcement et de développement des outils productifs. Or, la France brille par sa désindustrialisation. Comment croire que la volonté de ce nouveau gouvernement ne sera pas la poursuite du massacre de nos industries ?
Parce que nous n’attendons rien de bon de ce gouvernement face aux enjeux majeurs des transports dans les domaines des mobilités, du fret, de l’industrie et des secteurs de l’énergie, au regard du fort impact de ces différentes activités sur l’environnement, la Fédération CGT Transports appelle chacune de ses bases à créer les conditions de mobilisation en commençant par une puissante journée d’action le 1er octobre prochain !
La Fédération CGT Transports invite l’ensemble des salarié-e-s à s’organiser et à se syndiquer afin d’être plus fort ensemble pour gagner un progrès social structurel nécessaire à nos professions et à un véritable service de qualité envers tous les citoyen-ne-s !
Montreuil, le 24 septembre 2024